Le chef de l’État, dont le mandat court jusqu’en 2025, a expliqué suivre les conseils de son épouse. Mais il s’est aussi dit opposé à ce que ses rivaux lui succèdent.
Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, dont l’élection avait été contestée par ses opposants, a déclaré mercredi qu’il ne briguerait pas de second mandat après celui en cours. « Je ne serai pas candidat en 2025. Mon épouse m’a conseillé de ne pas me présenter. Je respecte donc ses conseils », a-t-il affirmé à des journalistes après le conseil des ministres. Cette déclaration est inattendue car des mouvements s’étaient formés en faveur de sa candidature. Le terme du mandat actuel et la date de la prochaine présidentielle sont sujets à controverse.
Après l’élection de décembre 2019, Umaro Sissoco Embaló avait été investi en février 2020, pour cinq ans, à la tête du pays. Mais le résultat du scrutin a donné lieu à des mois de contestation, même après l’investiture, devant les organes de validation.
Le principal adversaire du président sortant, Domingos Simoes Pereira, a toujours refusé de reconnaître la victoire de son adversaire, frauduleuse selon lui.
Umaro Sissoco Embaló s’est déclaré opposé à ce que certains de ses rivaux lui succèdent. « Ce ne sera ni Domingos Simoes Pereira, ni Nuno Gomes Nabiam, ni Braima Camara qui me remplaceront », a-t-il déclaré sans préciser son propos. « Je ne serai pas remplacé par un bandit », a-t-il ajouté.
Depuis son indépendance vis-à-vis du Portugal en 1974, le pays a connu une multitude de putschs et de tentatives de coup de force. Avec la présidentielle de 2014, la Guinée-Bissau s’est engagée sur la voie d’un retour à l’ordre constitutionnel, ce qui ne l’a pas préservée des turbulences qui se sont poursuivies sous la présidence d’Embaló.
(Avec AFP)