Il s’agit de Fatoumata Condé, jeune fille âgée de 18 ans et élève d’un établissement public Franco-arabe qui s’est donné la mort par pendaison après deux semaines de son mariage dans le district d’Amina relevant de la sous-préfecture de Siguirini. Selon les propos recueillis auprès des parents proches de la victime, en aucun moment la fille a été contrainte par qui que ce soit d’accepter la main de cet homme. Naïny Mara, le mari de la victime, s’est confié en ces termes.
« C’est ma femme qui s’est pendue. Il n’y avait aucun problème entre nous. Je lui ai demandé avant de l’épouser et elle a accepté, j’ai présenté la première dote, deuxième et troisième dote, son père et sa mère y compris tous les membres de sa famille m’ont facilité la tâche, on n’a fait le mariage, Hier je n’étais pas là c’est à 23h que je suis venu, quand je suis venu je me suis couchée, ce matin tous les membres de la famille sont allés tapé à sa porte de se réveiller, mais aucune réponse, c’est ainsi son oncle et moi avons offensé la porte et sommes rentrés dans sa chambre, nous avons vérifié dans la chambre on ne lui a pas vu, nous sommes rentrés dans sa douche c’est là que nous lui avons trouvé pendu avec un foulard, elle n’a laissé aucun écrit pour évoquer les raisons de sa mort »
Adama condé, père de la victime a expliqué comment tout t’a commencé.
« Quand j’ai été informé de sa relation, j’ai appelé sa maman et la fille en personne, j’ai dit à sa maman qu’un homme veut sa fille en mariage, si elle est pour que je suis avec elle, parce que je lui ai dit que moi, je ne donne pas ma fille en mariage sans son consentement, je lui ai dit de demander sa fille si elle est partante. Jusqu’à trois reprises, la fille a dit qu’elle veut l’homme en question pour le mariage. Nous étions à trois ce jour seul Dieu est notre quatrième, on n’a fait les choses et elle est parti chez son mari ».
Sidiki Kaba Doumbouya, chef de poste de santé d’Amina, affirme que les enquêtes ont révélé que la victime s’est pendue elle-même.
« J’ai été appelé aux environs de 12 h qu’une fille s’est pendue, c’est ainsi que je suis allé voir la réalité. Effectivement, elle s’est pendue. Nous l’avons examiné, on a trouvé qu’elle est décédée, car depuis la nuit qu’elle s’est pendue. Après tous les examens, le constat a révélé que c’est elle-même qui s’est donné la mort par pendaison. »
Kokoly Joseph Kolié, correspondant régional à kankan.