« Le Guinéen a peur » regrette Faya Millimouno président du BL

Le président du Bloc libéral a animé une conférence de presse ce samedi 30 novembre 2024 à son siège. Le but de cette encontre avec la presse était d’interpeller le président Mamadi Doumbouya sur l’insécurité qui règne actualité en Guinée. Secteur par secteur, Dr Faya Millimouno a explique que les Guinéens ont peur.
En s’adressant à la presse, il affirme que « Ce que les Guinéens vivent donc depuis quelques mois est aux antipodes de ce que prévoit la charte qui nous gouverne aujourd’hui. C’est ce qui fait que les Guinéens ont peur. Le mot n’est pas fort de dire que les Guinéens ont peur. Le Guinéen a peur. Le Guinéen a peur de quoi ? Le Guinéen a peur aujourd’hui en Guinée d’être enlevé au sortir d’un hôtel, d’être enlevé au sortir d’une mosquée, d’être enlevé au sortir d’une école, d’être enlevé au sortir d’une église. Le Guinéen a peur. Il faut le marteler pour que l’autorité qui nous dirige comprenne que beaucoup de choses sont en train de se passer. C’est certes que nous apprécions, mais aussi longtemps qu’on ne fait pas de la sécurité du Guinéen, de la protection de l’intégrité physique et morale, mentale des Guinéens, on fait très peu ou presque rien. »


Faisant référence aux cas d’enlèvement, de viols de petites filles dans les écoles, il ajoute « Le Guinéen a peur d’être enlevé à tout endroit aujourd’hui. Il a peur même de voir son enfant le quitter le matin pour l’école parce qu’on peut bien l’appeler pour dire qu’on a trouvé votre enfant dans les toilettes de l’école violé, étranglée. »


Parlant des accidents de route, Faya Millimouno continue en disant “Ça, ça se fait aujourd’hui dans notre pays. Le Guinéen a peur sur les routes. C’est à travers vous que nous l’apprenons tous les jours. On a l’impression que l’État n’existe pas. Que n’importe qui peut prendre la voiture ou un engin roulant, rouler à la vitesse qu’il veut et comme il veut. La conséquence, c’est des centaines qui perdent la vie toutes les semaines sur nos routes. Le Guinéen a peur d’être agressé pendant qu’il dort. Et le Guinéen a peur et surtout, peur d’être appelé un matin pour être invité à un hôpital, dans une morgue, pour constater la mort soit de son mari, de son enfant. Ç’en est trop. Il faut que quelque chose soit fait. »

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