Un journaliste à la tête d’un mouvement politique aux ambitions claires
Le journaliste guinéen, Mamadou Oury Diallo, célèbre chroniqueur de l’émission Mirador sur FIM FM, a fait son entrée en politique avec la création du Mouvement des Patriotes Libéraux (MPL). Après de nombreuses années en tant que journaliste critique et observateur de la scène publique, Mamadou Oury souhaite désormais s’impliquer activement dans l’animation de la vie politique guinéenne.
Loni- infos : bonjour Mamadou Oury Diallo. Pourquoi s’engager dans la politique après de nombreuses années dans le journalisme
D’abord la nécessité de rester fidèle à mes principes à mes engagements qui sont notamment d’être utile à la société, utile à la collectivité, utile à la communauté, utile au pays. C’est l’engagement que j’ai pris depuis fort longtemps depuis que j’étais sur les bancs. Et je crois que la trajectoire que j’ai suivie d’abord en adhérent en 2008 à un parti politique a obéi justement à cet engagement de base et puis plus tard à fermer la parenthèse de mon engagement politique en tant qu’étudiant et venir dans les médias obéissait aux mêmes engagements d’être dans tout ce qui peut impacter la société, mais positivement. Alors j’ai trouvé que les médias dès lors que j’avais fait la presse scolaire à l’école était le milieu où je pouvais me faire entendre par mes compatriotes soit en donnant de l’information soit en participant à des débats qui éclairent l’opinion. Donc ce n’est pas un hasard. Pour moi, la passion qui est la radio, qui est le débat médiatique devait encore durer. Peut-être 10 ans après. Je serai revenu à la politique parce que ça, c’était aussi quelque chose de planifier. Malheureusement, il y a un contexte qui est venu comme une sorte de bourrasque, qui a chamboulé tous ces programmes, toutes ces planifications à court, moyen et long terme. C’est la fermeture de notre média et de deux autres groupes de médias bien sûr et donc j’ai pris un temps de réflexion, je me suis dit bon, la conclusion laquelle j’arrive, c’est finalement d’anticiper mon engagement politique puisque sur la scène médiatique si je ne peux plus me faire entendre par mes compatriotes, si je ne peux plus les informer. Si je ne peux plus être dans un cadre de débat qui me permet de critiquer positivement ou négativement la marche de ma nation de mon pays, le champ politique est un autre ou une autre facette du champ public qui me permet cela. Donc c’est pour cela que j’ai anticipé mon management politique en lançant ce mouvement pour que ce que j’ai déjà fait à la radio qui a consisté à participer au débat que par le biais de ce mouvement politique. Je continue à participer au débat. Je continue à m’exprimer sur la marche de mon pays et par la même occasion puisque c’était le levier qui me permet cette fois-ci de ne pas être seul donc d’inviter des compatriotes à me rejoindre dans cette dynamique et donc ensemble. Nous continuerons cet exercice-là jusqu’aux élections que nous attendons tous pour que nous puissions là aussi porter nos candidatures aux différentes échéances pour demander le suffrage de Guinéens afin que nous sortions de la position où nous subissons des décisions le plus souvent injuste pour être là où on prend les décisions pour que nous soyons ceux-là qui prendront ces décisions-là pour ne plus qu’elles soient des décisions catastrophiques.
Loni- infos : Puisque vous avez trouvé sur le terrain plusieurs partis politiques. Qu’est-ce qui sera la différence entre votre mouvement politique et ces partis politiques là ?
Être un parti ou un mouvement politique normal. C’est-à-dire que nous avons trois missions. C’est de participer au débat national. Nous le faisons. Nous continuons à le faire quels que soient les risques d’ailleurs pour laquelle beaucoup nous déconseillent. Mais nous participerons au débat sans appeler à une sédition quelconque, sans appeler à une déstabilisation quelconque, mais ce qui est à dire en prenant la parole nous continuons à faire cet exercice. C’est une des missions de notre formation politique. La deuxième mission, c’est la formation civique et politique de nos militants. Nous allons nous y consacrer de la plus belle des manières comme cela est dédié au parti politique ou formation politique ou mouvement politique. Malheureusement, beaucoup ne le font pas et puis quand viendront les élections, nous y participeront, c’est par-là que nous allons nous faire la différence en tant que mouvement politique. Mais à l’autre face, c’est comment nous allons faire la différence dans la gouvernance globale ça, c’est quand on est en situation, en position de responsabilité que par les actes on peut convaincre les compatriotes que nous sommes différents des anciens dirigeants, de ceux qui nous ont précédé, mais pour l’instant tant de partis politiques ce que nous comptons faire pour marquer nos différents, c’est cela.