Dubréka : Au cœur des défis, un avenir prometteur

Dubréka, une zone côtière réputée pour ses vastes mangroves couvrant 28 000 hectares et ses 60 villages, a connu une année 2024 riche en événements. Sous la supervision d’Alseny Bangoura, chef des débarcadères de la localité, plusieurs avancées ont été réalisées dans les secteurs de la pêche et de l’environnement, malgré des défis majeurs. 

Un bilan mitigé dans le secteur de la pêche

« L’année 2024 a marqué une avancée notable pour les activités des débarcadères, notamment grâce au soutien de partenaires comme la Banque mondiale. Cette dernière a financé la rénovation du débarcadère de Soumba et réalisé des études de terrain pour évaluer les besoins des infrastructures locales. Ces initiatives ont permis d’améliorer les conditions de travail des pêcheurs et d’accroître leur productivité. » A t’il expliqué

« Cependant, tout n’a pas été sans difficulté. La pluviométrie élevée et la montée des eaux ont causé des pertes importantes disparition d’embarcations, épaves rejetées à Dubréka, et pertes humaines tragiques, dans les zones limitrophes de Boffa. » dixit il

Pour faire face à ces défis, des mesures ont été prises, notamment la distribution de gilets de sauvetage et des campagnes de sensibilisation sur la sécurité en mer.

Les mangroves de Dubréka : un rempart naturel face à l’érosion côtière

L’environnement, et particulièrement la mangrove de Dubréka, demeure une priorité. dans les années 2024, un partenariat avec le Maroc a permis le lancement d’un ambitieux projet de reboisement de 100 hectares de mangroves sur trois ans.

2024 : 30 hectares reboisés.

2025 : 30 hectares supplémentaires sont en cours de plantation.

2026 : 40 hectares prévus.

Ces efforts visent à préserver les 55 espèces endémiques de la région, dont certaines sont en voie de disparition. Toutefois, des problèmes persistants, comme la coupe abusive des mangroves par des agriculteurs et le non-respect des bordures, continuent de menacer cet écosystème fragile.

Alseny Bangoura revient avec les mesures pour une pêche durable: « Face à la surexploitation des ressources halieutiques et aux impacts du réchauffement climatique, les autorités locales ont interdit l’utilisation de filets non autorisés. Une sensibilisation accrue des pêcheurs et saliculteurs est également en cours pour encourager des pratiques respectueuses de l’environnement. » En outre, la communauté cherche des financements pour développer des techniques de production de sel utilisant l’énergie solaire, afin de réduire l’impact écologique des pratiques actuelles.

Dubréka : Un portrait de la résilience face au changement climatique

Dubréka se trouve à un tournant crucial. Les défis liés au réchauffement climatique, à la préservation des écosystèmes et à la sécurité des pêcheurs nécessitent des ressources et un soutien accru. Le chef des débarcadères, Alseny Bangoura, lance un appel aux bailleurs de fonds et aux bonnes volontés pour accompagner ces initiatives et garantir un avenir durable à la région.

Malgré les nombreux obstacles, Dubréka s’affirme comme un modèle de résilience et d’innovation. Les efforts combinés des acteurs locaux et des partenaires internationaux permettront, à terme, de préserver ce joyau écologique tout en soutenant les communautés qui en dépendent.

Reportage de Laleman Guinée

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