La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) est de plus en plus sollicitée. Les affaires de corruption se multiplient, mettant en lumière l’ampleur du phénomène en Guinée. Le dossier d’Ibrahima Chérif Bah, vice-président de l’UFDG, accusé de détournement de fonds publics et de corruption, en est la dernière illustration.
Depuis sa création, la CRIEF a été confrontée à une affluence de dossiers. Les anciens dignitaires du régime déchu sont particulièrement visés. Les accusations portées contre eux sont souvent similaires : détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment d’argent. Ces affaires, qui éclaboussent de nombreuses personnalités, témoignent d’un système de corruption profondément ancré au sein de l’État.
L’affaire Bankina Pêche, qui implique plusieurs personnalités, dont trois anciens ministres, vient renforcer cette impression. Les faits reprochés sont graves : faux et usage de faux, abus de confiance. Ces affaires mettent en évidence un système de favoritisme et de clientélisme qui a prévalu pendant de nombreuses années.
La multiplication de ces dossiers pose de nombreux défis à la justice guinéenne. Les juges de la CRIEF doivent faire face à une charge de travail considérable, ce qui risque de ralentir les procédures. Par ailleurs, la complexité de ces affaires, souvent qui remontent à plusieurs années, nécessite des moyens humains et financiers importants.
La lutte contre la corruption est un enjeu majeur pour la Guinée. Les autorités guinéennes ont affiché leur détermination à assainir les finances publiques. Cependant, la route est encore longue et de nombreux obstacles restent à surmonter.
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