Réformes et ambitions : le ministre des Sports fixe le cap pour 2025

Jeudi 23 janvier 2025, les dirigeants des fédérations sportives guinéennes se sont réunis dans la salle de conférence du ministère de la Jeunesse et des Sports pour présenter leurs vœux de Nouvel An au ministre Kéamou Bogola Haba. Cette cérémonie n’a pas été seulement symbolique, elle a également été l’occasion d’échanges directs et francs sur les défis et priorités du sport guinéen.

Dans son discours, le ministre Kéamou Bogola Haba a tenu à saluer les efforts déployés pour renforcer la cohésion au sein des instances sportives guinéennes, tout en rappelant que la mission première reste le développement du sport.

« Je suis satisfait de constater que l’unité est en train de revenir, tant dans vos familles qu’au sein de vos comités exécutifs. Mais rappelons-nous : notre mission n’est pas de gérer des crises, c’est de faire progresser le sport. Je ne veux pas que les conflits internes absorbent ne serait-ce que 2 % de notre temps. Ce temps doit être consacré à développer nos disciplines. Soyons clairs : si ces divisions persistent, le ministère prendra ses responsabilités en retirant les délégations concernées. Nous n’avons pas de temps à perdre avec des querelles inutiles », a déclaré le ministre, dans un ton ferme et résolu.

Le défi de la représentativité internationale un autre point crucial abordé par Kéamou Bogola Haba est la faible présence des fédérations guinéennes dans les instances de décision sportives au niveau africain et mondial. Selon lui, cette absence est préjudiciable et limite considérablement la capacité du pays à défendre ses intérêts sur la scène internationale.

« Nos fédérations sont très peu représentées dans les structures sportives africaines et mondiales. Cela a des conséquences importantes : moins de ressources allouées, moins de lobbying et une absence de poids dans les décisions importantes. Même si les règlements sont censés s’appliquer à tous de manière équitable, être présent dans ces instances permet de s’assurer qu’ils sont appliqués correctement. Or, nos divisions internes nous pénalisent lourdement. Les responsables internationaux ne veulent pas de troubles ou de conflits dans leurs commissions. Nos propres querelles envoient un message négatif et freinent nos opportunités », a-t-il déploré.

Le ministre a exhorté les responsables sportifs à apaiser les tensions et à se concentrer sur les performances : « Si nous réduisons le bruit dans nos fédérations et que nous obtenons de bons résultats, nous pourrons regagner la confiance et être mieux représentés au niveau international. »

Enfin, pour relever le défi de la représentativité, Kéamou Bogola Haba a insisté sur l’importance de la formation et du perfectionnement des responsables sportifs. Il a particulièrement mis l’accent sur deux compétences clés : la maîtrise des outils informatiques et la capacité à communiquer en anglais.

« Être bilingue et compétent en informatique est désormais indispensable pour faire valoir nos intérêts dans les grandes instances internationales. Je vous invite donc à investir dans ces domaines pour que la Guinée puisse occuper une place digne de ses ambitions dans le sport mondial », a conclu le ministre.

Avec ces directives et mises en garde, Kéamou Bogola Haba a tracé une feuille de route claire pour les fédérations sportives : moins de conflits, plus de résultats, et une meilleure intégration sur la scène internationale. Un message qui, espérons-le, portera ses fruits dans les mois à venir.

Laleman Guinée pour Loni Infos

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