Le président du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a accusé jeudi, la Côte d’Ivoire et le Bénin d’héberger des individus qui tentaient de “déstabiliser” son pays.
Traoré s’exprimait lors d’une rencontre avec les forces vives de la nation retransmise à la télévision publique.
“Nous n’avons rien contre le peuple ivoirien. Mais nous avons quelque chose contre ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire. Nous le disons et nous le répétons encore. Il y a bel et bien à Abidjan, un centre d’opérations pour déstabiliser notre pays”, a déclaré jeudi, Traoré, lors d’une rencontre avec des milliers de personnes venues des 13 régions du pays.
“Personne ne peut le nier et nous apporterons les preuves dans les jours à venir. Nous vous montrerons des preuves physiques et vous allez comprendre de quoi nous parlons”, a-t-il lancé sous les acclamations de la foule.
Les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont été émaillées d’incidents depuis quelques mois, notamment au niveau des frontières communes entre les deux voisins.
Le Bénin pointé du doigt
Lors de son discours, le président burkinabè a également pointé du doigt l’attitude d’un autre pays voisin qui est le Bénin.
“Personne ne viendra nous dire qu’au Bénin il n’y a pas de bases françaises dirigées contre nous. Nous avons les preuves sous la main. Deux bases importantes. Nul ne peut le contester. Et je les mets au défi. Nous n’avons rien contre le peuple béninois. Là, nous avons un problème avec la politique des dirigeants béninois. Et nous le disons haut et fort encore”, a-t-il indiqué.
Il a soutenu que le Bénin héberge deux bases militaires françaises.
Ces accusations contre le Bénin ne sont pas nouvelles. Le Niger qui avait expulsé l’ambassadeur français après le coup d’Etat du 26 juillet 2023, a maintenu ses frontières fermées avec le Bénin l’accusant d’abriter des camps militaires français en vue de “déstabiliser le pays”.
Cotonou et Paris avaient officiellement rejeté ces accusations.