Bac/Matam : le DCE demande que « les passages automatiques cessent dans les classes intermédiaires. » (interview)
Le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a publié ce mardi les résultats du Baccalauréat unique session 2024. Il ressort un taux de réussite de 24,64 %. Ces résultats font réagir les enseignants, les encadreurs et les parents de d’élèves. Dans une interview accordée à notre rédaction, le directeur communal de l’éducation de Matam, ces résultats interpellent tout le monde.
Loni infos : bonjour Monsieur Ibrahima 2 Barry :
Ibrahima 2 Barry : bonjour,
Loni infos : les résultats du baccalauréat session 2024 sont sortis. D’abord, quel est la part qui revient à Matam ?
Ibrahima 2 Barry : Nous avons présenté à Matam 2738 candidats au niveau du baccalauréat. Nous avons enregistré au niveau des centres d’examen, donc les présents, 2444 candidats, dont 1209 filles. Pour les admis, au niveau de la direction communale de l’éducation de Matam, pour toute option confondue, Matam a enregistré 255 candidats admis, dont 100 filles. C’est ce qui donne un pourcentage d’admis de 10,43 %.
Loni infos : donc quelle analyse faites-vous de ces résultats et quelle leçon vous en tirez ?
Ibrahima 2 Barry : il faut le reconnaître que nous avons fourmi assez d’efforts au courant de l’année scolaire. Mais les résultats interpellent tout le monde, l’Etat, les parents d’élevés, les enseignants, nous encadreurs ; qui interpelle toute la population guinéenne ? Nous allons nous y atteler pour encore continuer à encadrer les enfants, les élevés. Pourque les enseignants, nous enseignants, nous fassions une prise de conscience pour reconnaître que ces résultats-là sont l’effort de nous enseignants. C’est ce que nous avons donné pendant toute l’année, c’est ce que les enfants ont restitué. Il faudrait avoir le courage et la conscience de reconnaître que nous avons part de responsabilité. Il faut donc que chacun s’y mette. C’est pourquoi à Matam, nous avons opté pour les classes intermédiaires. Nous devons faire de sorte que l’Etat aide le département de l’enseignement pré-universitaire pour s’investir dans les classes intermédiaires. Ne pas prendre comme priorité les classes d’examen. S’investir dans les classes intermédiaires. Avoir dans les classes d’examen des enfants admissibles, qui n’ont pas de besoin de tricher, de copier. Vous voyez, puisque les enfants n’ont pas eu la chance de copier, je vous assure que ce sont les plus méritants qui ont réussi l’examen. C’est pourquoi nous allons mettre les bouchées doubles au niveau des classes intermédiaires pour que les passages automatiques cessent dans les classes intermédiaires.
Loni infos : que dites-vous de l’organisation du baccalauréat ?
Ibrahima 2 Barry : ces examens se sont déroulés dans les règles de l’art. C’est pourquoi, ces admis-là, c’est les méritants. À Matam par exemple, pendant toute la période des examens, nous n’avons enregistré aucun cas de fraude, aucun cas de téléphone saisi. Donc ce sont les enfants qui se sont mis à la tâche, ce sont ceux-là qui sont admis. Nous, nous regrettons que ce taux soit faible. Mais nous encourageons à ceux qui ne sont pas admis de fournir beaucoup plus d’efforts pour être à la hauteur de ceux qui sont admis.
Loni infos : merci
Ibrahima 2 Barry : je vous remercie.