21 victimes d’une escroquerie immobilière : Plus de 149 millions de GNF envolés
Une femme, Mama Aïssata Yansané, a été arrêtée à Conakry pour escroquerie le jeudi dernier à Gbessia. Elle a été présentée à presse ce lundi 16 décembre. Selon la police, elle aurait arnaqué 21 personnes en leur faisant croire qu’elle louait des appartements. Les victimes affirment avoir versé plus de 149 millions de francs guinéens en avance de loyer, mais n’ont jamais pu emménager. La police a lancé un mandat d’arrêt contre la suspecte et sa sœur, toujours en fuite.
« Vous avez devant vous ce matin une femme du nom de Mama Aïssata Yansané poursuivie pour des faits d’abus de confiance et d’escroquerie. Faits prévus et punis par l’article 428 et 403 du code pénal guinéen. Au cours du mois de novembre 2024, mon service a reçu une plainte d’un collectif de 21 personnes contre la dame Mama Aïssata Yansané et sa sœur qui reste encore introuvable. Après l’instruction de la plainte, l’audition des intéressés, trois (3) convocations ont été envoyées à ces 2 femmes conformément à la loi. Mais très fort malheureusement elles n’ont pas daigné répondre à la convocation. Puisque dans la déclaration des plaignants, ils nous ont fait savoir qu’un montant de 149 100 000 francs guinéens ont été déposés dans les mains de dame Mama Aïssata Yansané et sa sœur qui est sa complice en guise de frais de location, si vous voulez le l’avance du loyer à cause d’une maison de deux (2) appartements c’est-à-dire un premier appartement de 2 chambres salon douche cuisine et un 2e appartement de 2 chambres et salon. Mais aucun de ces demandeurs n’ont habité ces appartements jusqu’à ce que la dame Mama Aïssata Yansané et sa sœur ont pris la poudre d’escampette. Quelque chose qui nous a amenés à demander à adresser une requête à Monsieur le procureur de la République près du tribunal de première instance de Mafanco en vue du pouvoir obtenir un mandat de recherche contre ces 2 dames. Une requête qui a été favorablement répondue. En 2 semaines de recherche, grâce à la vigilance et le professionnalisme du personnel du commissariat central de Gbessia, nous avons pu mettre main sur l’auteur principal ici présente qui a reconnu sans aucune contrainte les faits. » Affirme le commissaire divisionnaire Cheikh Oumar Touré, commissaire central de la police de Gbessia.
L’officier de police ajoute qu’elle a été entendue conformément à la loi et à partir de l’instant « le procureur est informé qu’elle est là. Aujourd’hui elle doit être traduite par-devant le tribunal. »